在台灣旅行。。。OK, fine! 在台灣讀書。。。

我去了台灣五個月學中文。

Last year, I had the chance to go to Taiwan to study Chinese during 5 months. I was so happy to go there that I packed my luggage in less than one afternoon (and, believe me, it is a record!) In fact, I was OBLIGED to go there. I'm not kidding. My university obliged student to go all around the world to "study the languages" (because studying languages in class doesn't seem to be enough). By the way, the " is very important. Because we, students, spend a lot of time "studying" when we are abroad. We study every time, at every moment of the day and (mostly) the night! Anyway, when I got there, I was burning with the desire of telling the entire world what I was experiencing in Taiwan. That is why I began writing a blog in French. I makes sense, right?! No. Of course not! It is just that I was too busy (and mostly lazy) to write in English. But when I realized that this blog was useless, I was heartbroken in thinking that the few articles I wrote would be deleted and could not be found anywhere than in the NSA's files. So, I've decided to put them back here so that my French-speaking friends can read it again and my "other" friends could enjoy the pictures. They are quite artistic, aren't they?

Départ le 1er septembre 2013!



III Humeur: stressée
III Musique du jour: Alphabeat - Love Sea (lien)


Et voilà... le départ est dans officiellement... heu... après-demain... ^-^'

Inutile de préciser que je suis morte de trouille! Quoique... en fait, non. C'est un sentiment plus complexe que ça : il y a, certes, de l’appréhension mais aussi de l'excitation mais surtout (et avant tout), du déni. Comment voulez-vous faire comprendre à votre cerveau que vous allez partir étudier pendant 5 mois à l'autre bout de la planète alors qu'il y a une semaine, vous n'étiez même pas encore sûre de partir?!

Il faudra donc prévoir: un scaphandre,
un paratonnerre
et une trousse de secours en cas d'électrocution. 

Une chose vous ramène tout de suite face à la réalité: la VALISE (oui, parce que partir 5 mois sans valise ou avec pour seul effet personnel, une vieille brosse à dent ou un string, c'est un peu risqué!) Seulement, Taïwan a un climat tellement différent de ma chère Belgique qu'il est compliqué de prévoir quel type de vêtement prendre. On tente alors de se rassurer en faisant un mix : le pull à coll roulé côtoie le bikini à côté du jeans qui flirt avec le mini short.










Malheureusement un autre soucis plus important se présente: le poids! Lorsqu'on est une fille, comme moi, attachée à ses vêtements (et ses affaires en général), se limiter à 20kg d'effets personnels pour tenir 5 mois, équivaut à commencer une vie d'ascète. Pourquoi certaines compagnies aériennes se limitent-elles à 20kg de bagages pour éviter la "surcharge" alors qu'un Boeing 747 est capable de transporter une navette spatiale?! C'est donc avec tristesse que je laisse mes vêtements préférés dans le placard pour ne prendre que quelque malheureux t-shirts, pulls, pantalons et shorts (et pas les plus trendy!!!) Il ne reste plus qu'à prier pour que la poudre à lessiver taïwanaise soit bon marché!




Bien-sûr, avant de faire la valise et de commencer une quelconque crise de neurasthénie, il faut faire toutes les démarches administratives pour être sûr de pouvoir poser le pied le sol formosien, mais aussi pour s'assurer de ne pas dormir dans des cartons, sous un pont, pour les 5 mois à venir. Il faut en effet tout d'abord se procurer un visa: l'opération a été effectuée sans trop de problème. Je dois même avouer que j'ai été étonnée par la facilité avec laquelle j'ai pu obtenir le précieux sésame (qui, soit dit en passant, était fourni avec une montagne de prospectus ventant la beauté des paysages et du folklore taïwanais). Le problème réside surtout dans la communication avec votre personne de contact sur place afin de vous trouver un logement décent : un mail s'avère être souvent moins efficace qu'un pigeon voyageur souffrant d'arthrite aux ailes et n'ayant pas le sens de l'orientation. Les mails se perdent souvent et il est rare de recevoir une réponse à un email sans devoir le renvoyer. Mise à part ce détail, les documents que l'université envoie sont plutôt clairs et pas trop compliqués à remplir.


Payer son logement à Taïwan ou obtenir des dollars Taïwanais depuis la Belgique s'avère être aussi une espèce de parcours du combattant : de nombreuses banques ne prennent pas en charge cette monnaie (qui, en effet, ne doit pas remplir les tiroirs de la majorité des banques de cette planète) Il faut donc se rendre à la banque pour effectuer un virement international afin de payer le logement et négocier avec un bureau de change pour se procurer cette devise.

Heureusement, tout est en ordre et ma valise est presque terminée... ouf! Pour le moment, je profite des derniers jours dans le plat pays qui est le mien pour faire mes au revoir à ma famille et à mes chers amis.

Je me plains beaucoup mais, je me rends compte petit à petit que je vais enfin réaliser un de mes rêves les plus chers...





III Jour 1
III Humeur : fatiguée, heureuse, curieuse, excitée... un mix d'émotions quoi!
III Musique du jour : Princess Ai - 感覺對了就愛喲 (lien)


Bon... allez je me motive pour vous raconter mes aventures depuis le début! 

Je suis partie de chez moi le dimanche 1er septembre à 7h du matin pour Kaohsiung. Je pensais que 10h de voyage serait insupportable (même si je l'ai déjà fait pour partir en Chine...) mais tout s'est bien passé. j'avais à côté de moi un couple de Français dont l'homme avait un peu l'air de ne pas avoir toutes ses frittes dans le même sachet. Sur le siège en face du mien, dans la rangée centrale, il y avait un homme tout à fait impressionnant : c'était un asiatique d'une vingtaine d'années (quoique...il faut se méfier de la physionomie des asiatiques qui font plus jeunes que ce que l'on ne pense....) et il était carrément enroulé dans sa couverture, comme un rouleau de printemps! En plus de ça, ses bras étaient sous la couverture et il avait réussi (par je ne sais quel miracle) à boucler sa ceinture. Ce mec a dormi au moins 4h comme ça, droit comme un piquet! Hé oui... j'observais les gens dormir pour stimuler un peu mon envie de sommeil, mais rien n'y fit. Heureusement, il y avait pour chaque passager, un écran qui proposait une tonne de films et de la musique. J'ai pu me faire l'intégrale de Show Luo, de S.H.E. et de Jolin Tsai. 

L'aéroport de Hong Kong offrait une magnifique vue
sur les collines hong kongaises
Après 11h de vol à regarder des films stupides, à tenter de dormir et à me faire une compilation de musique taïwanaise, je suis arrivée à Hong Kong. Je dois avouer que cet aéroport m'a donné envie de visiter la ville: on pouvait voir par la fenêtre, les collines ensoleillées et les célèbres buildings hong kongais. J'ai dû repasser les portiques de sécurité et je dois avouer que j'ai été déçue par les Hong Kongais: eux qui ont été colonisés par les Anglais parlent un anglais tout à fait approximatif! l'homme qui s'occupait du tapis roulant pour passer les bagages à main au détecteur m'a demandé "mobile phone?" avec un accent très approximatif tout en tapotant sa poche pour me demander si j'avais un téléphone dans ma poche. Au début, j'ai cru qu'il m'avait demandé "my ball fall?"... je lui ai bien-sûr répondu "yes yes!" comme une débile sans savoir que ce n'était pas la bonne réponse. J'ai dû réfléchir pendant quelque secondes pour modifier ma réponse. C'était le premier malentendu linguistique du séjour! youpi! haha! Je n'ai eu aucun mal à trouver ma porte d'embarquement et le trajet entre Hong Kong et Kaohsiung fut très rapide. Je dois vous avouer que j'étais très émue quand j'ai vu la célèbre "Tuntex Sky Tower" à travers le hublot. 

La jolie pancarte de bienvenue.

Arrivée à l'aéroport, je n'ai eu aucun mal pour récupérer ma valise et passer le contrôle de l'immigration. Quand je suis sortie, j'ai été accueillie par deux charmantes taïwanaises: Ambrine et Cyrielle. Elles ont été désignées pour l'unif pour m'aider dans mon installation et pour régler les problèmes administratifs. Elles ont même fait une jolie pancarte pour m’accueillir et Cyrielle nous a offert du bubble tea (le vrai, 100% taïwanais avec du lait et des perles de tapioca). Nous sommes allées acheter tout le nécessaire pour meubler ma chambre et pour me rendre la vie un peu moins austère.


J'ai été impressionnée par la chaleur mais surtout la propreté qui règne dans les rues de Kaohsiung. Je ne dis pas que c'était tip top clean mais, ça l'était déjà plus que les rues chinoises. Chose amusante : à Kaohsiung, les scooters sont rois! Il y en a partout et ils se garent même sur les trottoirs, ce qui rend la balade périlleuse pour des piétons non-expérimentés au slalom entre scooters. Quand je dis "rues", il s'agit bien sûr souvent de grosses artères avec plusieurs bandes de circulation. 

Quand Ambrine et Cyrielle m'ont laissée j'ai remarqué que les prises taïwanaises ne correspondaient pas aux prises européennes comme celles de mon pc, or il m'était impossible de vivre sans mon pc!!! J'ai donc essayé de téléphoner à Ambrine (nous sommes allées m'acheter un numéro de téléphone taïwanais, histoire de ne pas me ruiner en communication!) mais elle ne répondait pas. Paniquée, je suis allée voir la jeune femme de l'accueil de l'internat où je loge pour lui expliquer le problème. Seulement, elle ne parle ni l'anglais, ni le français. J'ai donc dû lui expliquer dans un chinois approximatif. Elle m'a donc proposé de m'accompagné à la supérette du coin pour acheter un adaptateur

Ma chambre est plutôt confortable : il y a un lit double, une TV, l'air conditionné et c'est plutôt propre. J'ai donc passé une bonne soirée à ranger mes affaires et à organiser mon petit nid tout en regardant des émissions taïwanaises. 

J'espère que la suite du voyage se passera aussi bien! 

 jou
III Jour 2 
III Humeur : Heureuse et énervée à cause de la chaleur.
III Musique du jour : Fun - Some Nights (lien


Ma première nuit à Taïwan ne fut pas désagréable: je me suis endormie comme une masse vers 22h. Malheureusement, les Taïwanais sont très bruyants la nuit et j'ai donc été réveillée à... je ne sais pas quelle heure, par des cris venants du couloir. En plus, le thé que j'ai bu avant d'aller me coucher a fait de l'effet et j'ai donc eu un mal de chien à me rendormir.



Je me suis réveillée à 7h30 et le soleil taïwanais pointait son nez. Je me suis dit que c'était une journée parfaite pour sortir me balader et puis prendre un petit déjeuner. J'ai donc décidé de visiter un peu mon université. Je fus impressionnée par l'architecture en style chinois du bâtiment mais aussi par l'animation qui régnait encore dans l'enceinte de l'université alors que les cours n'ont même pas encore repris. Il y avait des garçons qui couraient autour du stade, des filles qui faisaient de la danse et, manifestement, un cours de chinois avait lieu dans une des classes.







Il était encore tôt et j'ai donc arpenté les rues de Kaohsiung pour retrouver la boulangerie que Cyrielle et Ambrine m'ont montrée hier. J'ai eu beaucoup de mal à la retrouver et j'ai bien marché 1h30 sous le soleil et la chaleur pour enfin arriver à la boulangerie, en transpiration et au bord de l'insolation. Mais les viennoiseries que j'ai mangées en valaient la peine.




Exténuée par la chaleur, j'ai décidé de visiter un peu le parc qui entour la cour de récréation de l'école primaire qui se trouve en face de la rue de mon internat. C'était un parc très sympathique avec des arbres exotiques peuplés d'écureuils. Les petits vieux semblaient aussi adorer cet endroit pour jouer à un jeu tout à fait étrange en discutant. Inutile de dire qu'ils furent quelque peu surpris en voyant une petite européenne se balader dans leur parc préféré. Je pense aussi qu'ils étaient un peu étonnés de me voir souffrir de la chaleur alors que je n'étais habillée que d'un short et d'un t-shirt. Les gens d'ici semblent vraiment habitués à la chaleur : ils portent tous des pantalons et des pulls à longues manches. J'ai même vu un papy faire son jogging en pantalon et pull de laine!




Je suis ensuite retournée à ma chambre pour me rafraîchir un peu. Je suis repartie vers 13h pour aller manger. J'ai suivi les conseils de Ambrine et j'ai donc pris à manger à un petit stand en face du parc. J'ai choisi mon plat au hasard et je ne fus pas déçue : c'était du porc avec des légumes blancs et d'autres verts (impossibles à nommer...), du ris mélanger avec... des...choses brunes et un oeuf cuit dur (qui avait une couleur étrange). Je suis allée manger dans le parc et puis je suis rentrée à la chambre. J'y suis restée jusqu'au moins 14h30 car le plat me restait un peu sur l'estomac.


Je suis ensuite repartie affronter les rues de Kaohsiung, pour trouver une quelconque grand magasin.  Malheureusement, j'ai plus tourné en rond qu'autre chose pendant au moins 2h. Les gargotes et magasins d'électronique, scooter et autres s'enchaînaient sans que je puisse trouver un magasin qui vende des vêtements ou des CD. En plus de cela, j'ai bien failli me perdre! Heureusement que le bâtiment principal de Wenzao est très grand et flashi, ce qui m'a permis d'emprunter des petites rues autour de l'école pour retourner à mon dortoir, non loin de là.





Je suis de nouveau retournée à la chambre, mais cette fois, j'étais bredouille. Et j'ai attendu pendant 2h que Cyrielle vienne me chercher pour aller acheter de quoi recouvrir mon matelas (oui, c'est un matelas prêté par le dortoir mais je n'ose imaginer ce qu'il s'est passé dessus auparavant! surtout quand on voit le nombre de personnes qui habitent dans la même chambre.... il suffit de compter les paires de chaussures à l'entrée!) et pour aller manger ensemble. Elle est venue me chercher à 18h... en scooter! Je n'aurais jamais cru que la première fois que je roulerais en scooter serait dans les rues de Kaohsiung! C'était très agréable, et je dois avouer que, contrairement aux Chinois, les Taïwanais conduisent plutôt bien! (même si j'ai failli me faire écraser plusieurs fois aujourd'hui!)

Nous sommes allées au supermarché. C'était plus grand que Carrefour chez nous! Il y avait plusieurs étages et une partie de l'un d'entre eux qui faisait cafétéria. Nous sommes d'abord allées au sous-sol pour acheter mon recouvre-matelas et puis nous nous sommes baladées dans un magasin japonais qui vendait tout à petit pris. C'était repli de babioles japonaises : des portes-feuilles, du matériel scolaire, du maquillage, de la nourriture...

Nous sommes ensuite allées manger à l'étage. Il y avait de la nourriture de tous les pays : Japon, Thaïlande, Corée, et Taïwan, évidemment. Ce fut un repas plutôt copieux : une bonne dizaine de sushis, une soupe aux boulettes de viande et des crevettes frites. Je ne sais pas si c'est mon estomac qui n'est pas encore habitué à la nourriture asiatique ou bien si c'est parce qu'il est trop petit mais je me suis sentie très vite remplie. Cyrielle m'a ensuite reconduite au dortoir vers 20h. Les rues de Kaohsiung sont assez impressionnantes la nuit (le soir tombe très tôt à Taïwan) : toutes les enseignes des magasins sont allumées et elles s'enchaînent le long de la rue en un patchwork de couleurs.

Maintenant, je suis fatiguée mais impatiente d'être demain! Au programme : aller au Dream Mall et voir la célèbre station de métro de Kaohsiung décorée avec un dôme artistique. Mais pour cela, il va falloir prendre... LE BUS !


III Jour 3
III Humeur : fatiguée, heureuse, émerveillée, impressionnée
III Musique du jour : Alien Huang - 為自己 (lien)


Aujourd'hui fut une journée que je qualifierais de... aventureuse! Des journées comme ça, j'en veux tous les jours! haha!

Je me suis d'abord éveillée ce matin vers 10h (et pourtant le réveil à sonné à 7h30... comme quoi, quelque soit l'endroit où je suis, la grasse mat' reste mon sport préféré!) avec en tête, l'envie d'aller faire du shopping. Seulement, mes plans ont étés quelque peu (voire même beaucoup) modifiés! 

Je devais prendre le bus 紅36 (red 36) pour aller à la station de métro la plus proche, à savoir Kaohsiung Arena. Seulement voilà, j'ai attendu, attendu, attendu et encore attendu, au point d'être frappée de la maladie de la grosse impatience aiguë! Qu'à cela ne tienne, je consultai alors les panneaux d'affichage de l'arrêt de bus pour essayer de trouver un alternative. Je pris don le bus 28 qui était sensé m'emmener à une gare où il devait y avoir un métro. Je prends donc ce bus qui m'a fait visiter le "Taïwan profond". Nous sommes passés par une grande route qui s'arrêtait à des collectivités ou des villages.

Il m'a enfin débarquée dans un bled tout à fait inconnu au bataillon. J'ai arpenté de long en large la grand rue où je me trouvais dans l'espoir de trouver la fameuse gare mais... rien. J'ai demandé à un employé de poste si il pouvait m'aider mais il ne semblait pas comprendre mon accent septentrional. J'ai continué à marcher tout en me demande ce qu'il allait advenir de moi dans cet endroit inconnu (et complètement paumé!) Un miracle apparu finalement : j'aperçu une femme entrer dans un centre de langues. Je me suis donc empressée de lui demander, en anglais (bien sûr!) comment me rendre à la "train station". Elle me répondit très clairement et je n'eu aucun problème pour trouver le bâtiment qui se cachait dans une rue perpendiculaire à la grande rue.

Les problèmes continuèrent lorsque je me rendis compte qu'il n'y avait pas de métro dans cette gare! Je dû alors demander aux employés, comment faire pour me rendre dans une gare un peu moins paumée et surtout, équipée d'un métro. Petit détail linguistique : aucun d'entre eux ne parlait un anglais à peu près potable et ils ne comprenaient pas ce que la petit blanche paumée que je suis et en train de mourir de déshydratation voulait. Heureusement, je sus utiliser mes compétence en chinois pour leur expliquer que je cherchais un métro. Je dû prendre le train jusque la gare de Zuoying où mon errance continua.

J'ai pris le temps d'admirer la vue
depuis la gare de Zuoying.



Cette gare est immense! j'ai tourné au moins 4 fois en rond pour enfin me décider à aller demander des infos au bureau réservé à cet usage. C'est une vieille femme qui s'est occupée de moi. Elle ne comprenais pas un mot d'anglais et j'ai dû de nouveau utiliser mes facultés en chinois pour lui expliquer que je cherchais ce freakin' fuckin' metro. Par contre, je dois avouer que je me suis sentie vraiment fière à ce moment-là! La raison est qu'il y a un asiatique qui est venu aussi demander des renseignements à la collègue de ma petite vieille. Il ne semblait pas parler un mot de chinois (il était sûrement Thaïlandais ou Vietnamien... en tous cas, il en avait la tête!) et quand il m'entendit parler chinois avec l'employer, il me fixa du regard avec un air d'admiration.





Parce que moi,
j'aime l'environnement! :D 


Même si les information que la vieille dame me donnèrent étaient plutôt claires, je dû encore chercher et demander à une autre préposée... Mais j'étais toujours perdue. Finalement, un homme en plein milieu de la gare m’expliqua où se trouvait le métro sans même que je doive lui poser la question. J'arrivai finalement à la bouche de métro où je fus arrêtée par deux adolescents qui désiraient me vendre une cuillère et une fourchette en plastique pour un programme de promotion du respect de l'environnement. Ils étaient tellement adorables que je n'ai pas pu m'empêcher de leur donner mon argent... en plus, une fourchette et une cuillère, ça peut toujours être utile, dans ce pays!








Je descendis donc dans le métro et je passai ma carte sur le détecteur pour que les barrières d'entrée du métro s'ouvrent. Aucune porte ne s'ouvrit. Aucune... pas une seule... j'étais désespérée. J'interrogeai donc une préposée et puis un autre pour savoir où se trouvait le métro. En effet, à cause du fait que je n'arrivais pas à ouvrir les barrières avec ma carte, mon cerveau en a déduit qu'il ne s'agissait pas du métro. Or, les deux préposés m'indiquèrent que le métro se trouvait bien à l'étage où je me trouvais. Désappointée, je ressortis du métro pour aller demander à mes amis les teenagers de m'aider à trouver le métro. La garçon m'accompagna : il redescendit pour me montrer l'endroit exact où j'ai essayé à peu près 4 000 fois d'entrer. Je le remerciai et me demandant quel était le problème et pourquoi cette fichu barrière ne voulait pas se relever. Je retournai donc auprès de la préposée qui m'expliqua qu'il s'agissait bien du métro mais elle me rit au nez quand elle vit que je mettais ma carte au mauvais endroit sur le détecteur... Je me suis sentie extrêmement stupide... vraiment...

La station de Formosa Boulevard décorée avec
du verre de couleur et représentant
 la légende chinoise de
la création de l'univers.
Je suis donc arrivée sur le quai du métro, heureuse d'avoir enfin trouvé mon carrosse qui allait me conduire au temple du shopping taïwanais. Je m'assis sur un banc pour récupérer un peu de forces quand un homme habillé en costume m'interpella dans un anglais presque impeccable (malgré l'accent chinois et la vitesse propre à la langue chinoise)  pour me demander d'où je venais et quelle était ma langue maternelle. Quand il sut que je parle le français, il me dit que sa fille apprenais le français et qu'il avait besoin d'un locuteur francophone pour discuter avec sa fille afin qu'elle s'exerce. J'acceptai avec plaisir, il me donna sa carte de visite et il me proposa de me faire visiter Kaohsiung. Sans entrer dans les détails, il me fit visiter la fameuse station de métro Formosa Boulevard en m'expliquant qu'il s'agit d'une représentation de la légende chinoise sur la création de l'Univers. Nous nous promenèrent ensuite le long de la rivière Amour (en tout bien tout honneur, bien sûr! j'entends déjà les commentaires salaces fuser...) puis nous sommes allés visiter un église catholique construite par les espagnoles dans le courant du 19e siècle (si j'ai bien compris les explications du guide) et enfin, il m'a fait goûter le célèbre 臭豆腐 chòu dòufu aussi appelé... "stinky tofu" (donc "tofu puant" à cause de son odeur... particulière). Il m'a fait goûté deux sortes : une qui ressemblait plus à une espèce de loempia remplie de tofu et une autre qu'on aurait dite passée à la friture. Je dois avouer que cette deuxième préparation était plutôt... insipide. La première, au contraire avait un goût de camembert passé à la friteuse... et ce n'était pas mauvais!

Le long de la Rivière Amour. 


Un étrange fruit taïwanais.
Nous avons repris le métro ensemble pour retourner. Je suis descendue à la station de Kaohsiung Arena pour retourner à mon dortoir. Cette fois, j'étais décidée à attendre ce fichu bus 紅36, Dieu sait combien de temps il allait prendre pour arriver! J'attendis, attendis, attendis encore et je me demandai même si j'étais au bon arrêt de bus. Soudain, un homme avec un visage ressemblant à celui qu'on verrait sur les paquets de nouilles (sympathique et à la fois papy gâteau...) m'arrêta et me demanda en chinois si je cherchais le bus 紅36, je lui répondis que je voulais aller à l'université de Wenzao (l'arrêt le plus proche de mon dortoir) et il répondit qu'il était dans le même cas que moi et que l'arrêt avait été déplacé plus loin. Nous firent le conversation en chinois dans le bus. Je ne comprenais pas grand chose à ce qu'il me disait mais j'étais heureuse de voir qu'il comprenait ce que je disais et que je comprenais un mot sur trois de sa réponse. Il m'offrit même un fruit étrange qu'il disait être une spécialité taïwanaise. Il m'expliqua qu'il habite à proximité de Wenzao et que sa femme est professeur de... je n'ai pas compris quoi ... dans cette université.

Nous nous quittèrent et je retournai à mon dortoir et me disant que les Taïwanais étaient des personnes vraiment charmantes et attentionnées, surtout pour les étrangers perdus comme moi! Au moins, mes profs en Belgique ne pourront pas me reprocher de ne pas être entrée en contact avec la population, surtout dans le métro de Kaohsiung qui, à 17h30, était bondé d'adolescents en uniformes scolaires.

Je suis très heureuse de cette journée, même si je n'ai pas fait de shopping et je suis vraiment enchantée de pouvoir parler si facilement avec les autochtones.


III Jour 4
III Humeur : déçue
III Musique du jour : Alien Huang - 超有感 (lien)


Aujourd'hui fut une journée plutôt calme, en comparaison aux jours précédents. Je me suis encore réveillée à 10h et Ambrine, une autre étudiante aidante et 2 étudiantes françaises ont débarqué dans ma chambre pour préparer ensemble notre programme de cours. C'était encore pire que de choisir un appartement! Il y avait tellement de propositions et à la fois tellement de restrictions (comme les heures de cours ou bien la langue dans laquelle le cours était donné) qu'on a passé au moins 1h30 à établir un programme à peu près sérieux!

Après cela, nous sommes parties manger dans un restaurant très sympathique où une amie taïwanaise des deux Françaises nous attendait et une autre fille est arrivée plus tard. J'ai beaucoup aimé ce repas : j'ai mangé un délicieux ramen tout en discutant de drama japonais avec l'amie Taïwanaise. Elle étudie le japonais à Wenzao et fut très impressionnée quand je lui expliquai (dans un chinois très approximatif) que j'aimais écouter de la JPop et regarder des dramas.

Nous nous sommes ensuite séparées et je suis retournée au dortoir pour digérer un peu et décider de mon programme de l'après-midi. Il était 15h quand je décidai de partir pour le "Sanduo Shopping District", un endroit où l'on peut trouver une forte concentration de centres commerciaux au m². Je pris donc le bus 紅36 (dont l'arrêt se trouvait de l'autre côté de la rue, ce qui explique pourquoi je l'ai attendu si longtemps hier...) pour arriver à la station de métro où je pris...le métro.

La Tuntex Sky Tower sous le soleil couchant
ainsi que le centre commercial Sogo et un temple.


Arrivée à Sanduo, je dois avouer que j'ai été quelque peu déçue : ce magasin ne vendait que du parfum, des cosmétiques et des grandes marques de vêtements internationales. Je m'attendais à y voir des marques un peu plus taïwanaises ou du moins, un peu plus asiatiques. J'ai quand même acheté une lotion pour le corps, histoire de ne pas rentrer les mains vides. Je visitai ainsi 3 centres commerciaux.

Il était 17h quand j'eu fini ma visite et je n'avais pas encore envie de rentrer. C'est alors que j'aperçu la Tuntex Sky Tower. Je décidai donc de m'en approcher et je suis passée devant un magnifique temple qui sentait l’encens. Arrivée en bas de la tour, je remarquai qu'il n'y avait.... rien à voir! Je suis donc allée acheter un ice tea et un magazine au 7 Eleven et je suis retournée au dortoir.





Vers 20h, la faim se fit sentir et je suis allée m'acheter des nouilles à la boutique que Ambrine m'a conseillée, juste en face de l'école primaire près de mon dortoir : 維琪媽媽 (Wéi qí māmā). Je dois avouer que j'ai choisi au hasard... Je suis allée m'asseoir sur le muret de l'école, le long de la grand rue pour profiter de la lumière des néons et pour regarder les grands mères promener leurs chiens chiens. Je ne fus pas du tout déçue par mon choix de plat... et de place! C'était des délicieuses nouilles au porc et aux légumes qui attiraient les toutous avides de caresses (et surtout, de viande!) 

J'ai ensuite fait une ballade digestive du côté inexploré de la grand rue. Je passai à côté d'un bassin couvert pour pécher les crevettes (moi qui pensais que la crevette avec un micro sur l'enseigne de l'établissement désignait un karaoké... quelle naïve je fais!), de toutes sortes de boutiques de nourriture, d'un centre médical pour animaux et, un peu plus loin (et assez paradoxalement) une animalerie qui exposait des chats en cage, sur le trottoir. 

Ma journée se termine maintenant et, au programme de demain : journée de bienvenue à Wenzao, peut-être achat de CD's de pop Taïwanaise et... lessive...



N'ayant pas trop eu le temps d'écrire ces derniers jours, j'ai regroupé 2 jours en un. 

Enjoy! 


Don't forget you're here to study!

III Jour 5
III Humeur : Fatiguée, heureuse
III Musique du jour : Alien Huang - 變奏的浪漫 (lien)

Aujourd’hui, j'ai dû faire face à la réalité : je suis ici pour étudier et pas pour faire la touriste! (enfin... si, quand même un peu mais... avec modération!)

Je me suis réveillée vers 9h45 parce que j'avais une journée de bienvenue à Wenzao. J'aurais voulu rester dans mon lit et puis aller visiter quelques endroits sympas (comme des plages et des magasins) mais le destin en a voulu autrement. Croyant, comme une ignorante, que l’accueil commençait à 10h, je marchai à toute vitesse vers Wenzao sans même avoir pris mon déjeuner. Pas de bol pour moi, mon petit cerveau a modifié les informations : la journée commençait à 10h30 et j'étais donc plus d'une demi-heure à l'avance. Je passai donc ces quelques minutes à me balader un peu dans l'unif (et à mourir de chaud!) La vie d'étudiant à Wenzao me sembla plutôt douce : je vis un groupe de collégiens danser sur 變奏的浪漫 (Biànzòu de làngmàn) de Alien Huang, dans une chorégraphie plutôt bien ficelée et parfaitement synchronisée (il n'est d'ailleurs pas rare de croiser des étudiants danser ou faire de la GRS en plein milieu du campus, comme ça... juste pour bien suer et profiter de la vie!), encore des collégiens disposés en ligne devant l'entrée pour accueillir tous les étudiants avec des courbettes et des "早安! 早安!" ("bonjour! bonjour!") pleins d'énergie, des gamins dresser le drapeau de l'île et l'école sur des mats et balayer les chemins de l'école... Impossible d'avoir autant d'animation dans une université belge à 10h du matin!  

Quand Ambrine est arrivée, nous sommes allées dans l'auditoire où se trouvait déjà une foule d'étudiants étrangers venant de partout (surtout de Chine continentale et... de France!) Je vous épargnerai les détails de la séance d'information, si ce n'est qu'on a dû participer à ce genre d'activité stupide pour "apprendre à se connaître". J'ai formé un duo avec une des Françaises rencontrée la veille. 

Nous avons ensuite mangé un sandwich Subway offert par l'université. Après le repas, Ambrine m'a accompagnée au distributeur de billets pour retirer du liquide afin de pouvoir payer mon loyer (histoire de ne pas me faire jeter et devoir aller dormir sous un carton dans un marché de nuit!) Chose à prévoir avant de prendre des sous à un distributeur : ils sont très fourbes! ils n'en ont pas l'air, mais ces distributeurs sont les plus gros trolleurs que la terre ait portés. Vous insérez votre carte, appuyez sur tous les boutons "nécessaires" et même "logiques" et... il vous imprime un reçu mais aucun billet n'en sort... On pourrait croire que c'est parce qu'il n'y a plus de billets dans la machine mais... il ne vous dit rien. Vous recevez juste un joli papier vous disant poliment d'aller vous faire f**tre (en chinois... donc, c'est ma traduction personnelle). 

Enervée et fatiguée, je suis retournée à l'école et une autre séance d'information à eu lieu. C'est là que j'ai rencontré Annabelle, une sympathique Réunionnaise qui vit à quelques chambres plus loin que la mienne. Avant de la connaître, j'avais d'ailleurs flashé sur ses chaussures roses dans le couloir, sans savoir que ces chaussures n'appartenaient pas à une Taïwanaise mais à une compatriote de langage (nouveau terme inventé sur le tas). J'ai aussi rencontré ses assistants taïwanais et, j'ai encore eu la preuve que les Taïwanais sont des gens joviaux et très sympathiques. 

Nous avons ensuite visité l'université, passant de bâtiment en bâtiment. Je me suis rendue compte que les universités taïwanaises travaillent plus sur le bien-être des étudiants que le font les universités belges. Les étudiants ont accès à un gymnase avec possibilité de jouer à à peu près tous les sports de balle (dont le ping pong... je sens que je vais aimer!) et une piste d'athlétisme. Ce qui m'a le plus impressionné est sûrement la partie destinée au conseil aux étudiants : il y avait toute une série de petits salles climatisées avec des sofas tout doux et... une armée d'ours en peluche dans chaque pièce. L'université est aussi équipée de ce qu'ils appellent "language diagnostic" (ou quelque chose du même goût) : il s'agit d'un centre équipé de jeux de société, de pièces de discussion (avec aussi des sofas comme vous en auriez pas dans votre chambre d'étudiant), des ordinateurs et même un karaoké. Pour terminer la liste du "WTF Wenzao", il y a une espèce de bibliothèque vous permettant de regarder des films et séries TV dans la langue que vous désirez. A côté de Wenzao, l'ISTI ressemble à un goulag... 

Nous sommes ensuite allés au département de chinois pour passer le fameux texte d'orientation qui servait à nous répartir en groupes pour les cours de chinois. Le département de chinois était très... chinois! Les meubles étaient traditionnels, laqués et il y avait des calligraphies et colifichets un peu partout. Ce teste fut incroyablement... facile. Une des dames du département me fit asseoir sur un fauteuil et je dû lire le genre de texte qu'un étudiant de première en chinois apprend. Je fus rassurée de savoir que mon niveau n'est pas si mauvais que ce que je pensais et j'inscris mon nom chinois sur le papier que la dame me tendit après le test (nom qui, comme d'habitude, fit dire à la femme un "好可愛!" ("trop mignon!"), aigu et très attendrissant). 

Après la visite très éprouvante, je suis retournée à mon dortoir avec Annabelle est son assistante, Yu Chen (une des plus adorables taïwanaises qui m'ait été donné de rencontrer jusque maintenant!). J'ai pris une douche et traîné sur Facebook jusqu'à ce que Yu Chen et Annabelle viennent me chercher pour accompagner les autres Français et deux amis Taïwanais au marché de nuit. 

Je dois avouer que le marché de nuit est une visite incontournable lorsque l'on va à Taïwan. Il y en a partout (plusieurs dans une seule ville) et ils ont tous leur ambiance et spécialité. Nous sommes allés au marché de... j'ai oublié le nom! Il se trouvait près de l'arrêt de métro de Kaohsiung Arena et nous avons pris le bus pour nous y rendre. Arrivés au marché, les odeurs typiquement taïwanaises ont titillé mes narines : tofu puant, mélanger à une odeur de graillon et de jus de fruit. La chaleur était très forte à cause des réchauds qui envoyaient de la fumée dans tous les sens. Nous achetâmes chacun notre plat et nous nous sommes assis à une table à un stand qui vendait des omelettes aux huîtres et du tofu puant. J'en ai d'ailleurs commandé (je dois avouer que je ne sais pas trop ce qui m'est passé par la tête à ce moment-là!) après avoir fini de manger le poulet fris le plus délicieux qu'il m'ait été donné de manger dans ma petite vie! (saupoudré de sel et surtout, de paprika) Chacun goûtait le plat de l'autre, testant ainsi plusieurs spécialités taïwanaises. Je goûtai même un morceau du plat d'une des amies Taïwanaise : du porc coupé en tellement de morceau qu'il était presque impossible de déterminer quelle partie du cochons nous mangions. Je dois avouer que c'était immonde! mais elle semblait apprécier son repas, fière d'avoir réussi à nous dégoûter! Nous continuâmes ensuite notre visite du marché en passant par les échoppes de vêtements, de décorations pour téléphone (les Taïwanais adorent ça!) et les stands forains qui faisaient le bonheur des petits et des grands. 

Nous sommes ensuite retournés en bus vers nos logements respectifs et Annabelle et moi sommes allées acheter un thé glacé. Ce fut plutôt... fastidieux! nous avons jeté notre dévolu sur une échoppe où tous les noms des thés étaient en chinois. Les vendeurs semblaient amusés face à notre hilarité causée par le désespoir de ne pas comprendre ce que les signes signifiaient, organisés dans cet ordre. La serveuse nous proposa de goûter à peu près la moitié de la carte, nous faisant même goûter du sucre brun de Taïwan, ingrédient constitutif du thé que nous achetâmes. Nous sommes ensuite rentrées à notre dortoir où nous avons causé jusque minuit et demi. Nous préparions un programme pour la journée du lendemain : achat de CD et surtout, séance de dédicaces de Rainie Yang au centre commercial de Hanshin Arena. 

Ce fut une journée plutôt agréable même si j'eu l'impression d'avoir perdu pas mal de temps avec cette visite. (Je dois avouer que j'eu peur des problèmes gastrique quand j'allai me coucher, repensant à toutes les cochonneries que j'avais mangées.)

Shopping and glamour. 

III Jour 6
III Humeur : heureuse, émerveillée
III Musique du jour : Rainie Yang - 匆忙人生 (lien)


Ce samedi fut une des plus excitantes journées depuis le début du voyage! 

Je me suis levée vers 10h avec l'intention de partir du côté de Kaohsiung Arena pour aller dévaliser les boutiques qui longeaient le marché de nuit (fermé le jour... soyons logiques!) Je pris donc encore (et encore et encore) le fameux bus 紅36. Arrivée là, je marchai quelque centaines de mètres  le long de la rue, dans l'espoir de pouvoir dévaliser n'importe quel magasin un peu trop rose. Problème : les Taïwanais ne travaillent jamais le matin! (sauf ceux qui vendent des petits déjeuners... soyons logiques²) Tout était fermé jusque 14h. 

Je n'avais rien d'autre à faire que de jeter mon dévolu sur le centre commercial de Hanshin Arena. Et je ne fus pas déçue! Le rayon de prêt-à-porter féminin était le paradis des fans de fringues style asiatique (mais moderne... ne vous imaginez pas des tonnes de qibao sur des cintres!) Je crois que si on devait faire un film sur mon passage dans ce centre commercial, ça se serait appelé "AnAn au pays des merveilles de la consommation". J'ai acheté quelques vêtements qui me plaisaient, sans trop faire attention au niveau de liquidité de mon portefeuille. Je dû tout de même arrêter les achats car 13h30 approchait et j'avais prévu de rencontrer Annabelle à l'entrée du centre commerciale à cette heure-là. Mais je décidai quand même d'occuper des dernières minutes à errer sans but dans l'étage réservé à la restauration. 


Arrivée à cet étage, je fus prise d'une énorme faim provoquée par les fumets provenant des comptoirs vendant de la nourriture de toute origines. Les restaurants coréens côtoyaient les japonais à côté des thaïlandais et d'un... Subway. Quand soudain, au milieu de ce bouillon de culture asiatique, apparu en lettre dorées, l'enseigne "Godiva Belgium"... du chocolat! Enfin du chocolat digne de ce nom! Je m'approchai du comptoir (qui était plutôt pauvrement garni, en comparaison à nos chocolateries nationales) et me mis à observer les chocolat en prenant un air de grande connaisseuse (sourcil gauche relevé, lèvres pincées et acquiescements de tête par-ci, par-là). Le vendeur m'accosta pour me demander en anglais d'où je provenais. Je lui répondis avec fierté que j'étais Belge. Je vis la visage du jeune homme s'illuminer, comme si il voyait la Vierge Marie faire une tarte aux pommes. Je lui expliquai que j'aimais beaucoup Taïwan mais que le chocolat me manquait terriblement. Il semblait très compatissant et m'offrit une praline en disant que les Belges ont besoin de chocolat pour vivre. Ce fut la meilleure praline qu'il m'ait té donné de goûter de ma petite vie! Il me demanda si je désirais acheter quelque chose mais je lui répondis que j'hésitait (en pensant avec tristesse que mon portefeuille était à court de liquidité) Il me proposa d'acheter alors...1 praline. Pas un ballotin, pas 3, ni même 2 mais 1 malheureuse praline (chose qu'un chocolatier belge n'aurait pas faite!) J'achetai donc une délicieuse truffe au chocolat noir pour 85 dollars taïwanais (un peu plus de 2€). Ça faisait quand même mal mais le prix en valait la peine. Je quittait cette merveilleuse boutique tout en saluent mon nouveau fan. 

Je décidai ensuite de rejoindre l'entrée du centre commercial où je vis Annabelle marcher vers moi. Nous décidâmes d'aller acheter des CD au vendeur non loin de là pour revenir ensuite à Hanshin Arena. La rue qui part de ce centre commercial et qui mène vers le magasin de CD était bondé de petit vieux distribuant des tracts défendant une cause sûrement très noble mais illisible pour des occidentales très peu expérimentées en chinois, des nanas en mini short accompagnées de leurs collègues masculins à cheveux verts distribuant gratuitement de mini paquets de shewing-gum et leurs associées, des nanas (toujours en mini short), tendant aux passants, des échantillons de dentifrice. Il y avais aussi une bonzesse habillée en habits traditionnels, faisant la manche dans cette foule de consommateurs païen émoustillés par cette profusion de publicités et de produits gratuits. 

Quand les CD furent achetés, Annabelle et moi nous installèrent sous les arbres, non loin de l'entrée du centre commercial pour s'abriter de la chaleur et des distributeurs acharnés qui ne demandaient qu'à nous prendre en photo avec leurs produits. Là, nous rencontrâmes trois adolescentes dont l'une était particulièrement extravertie. Nous discutâmes avec elles en chinois tout en attendant 17h30, l'heure où Rainie Yang devait arriver pour signer nos précieux albums. 

La chaleur était très forte et les gens commençaient à s'amasser autour de la scène placée devant l'entrée de Hanshin Arena. Une grande affiche avec le visage angélique de la chanteuse avait été installé, pour le plus grand bonheur des fans qui sentaient l'adrénaline monter, au fur et à mesure que l'heure avançais. Moi et Annabelle avions réussi, au grand désespoir des Taïwanais de petite taille, à trouver une place presque devant la scène. Nous étions tellement prêt que même la présentatrice de la radio qui organisait ce fansign, remarqua notre présence et demanda dans le micro quelle était notre nationalité. Les jeunes Taïwanais dans la foule furent impressionnés par le fait qu'une Belge et une Française soient venues voir Rainie Yang. Nous fûmes, en 5 minutes, l'attraction principale des gens, en attendant que la star ne débarque. 



La présentatrice ne cessa de parler pendant une demi heure quand, enfin, Rainie fit son apparition. elle était belle, toujours avec cet air angélique, elle ressemblait à une poupée Barbie asiatique. Elle chanta 2 ou 3 chansons, parla un peu avec la présentatrice puis on installa une table et une fille s'organisa pour quémander un autographe, un sourire et une poignée de main de la part de la star. Quand j'arrivai devant elle, elle me demanda en anglais d'une voix très douce et faible d'où je venais et si j'étais étudiante. Je dois avouer que je fus un peu déçue : elle semblait blasée, presque même ennuyée de devoir faire cette corvée. Je l'ai vue dans plusieurs drama, j'ai donc passé des heures à la voir jouer, sur mon écran, sans réaliser que c'était une vraie personne. Là, je l'avais devant moi, je lui ai serré la main et je réalisai enfin que c'était une femme banale (mais hyper jolie) qui, comme tout le monde, détestait les corvées (comme signer des centaines d'albums). Je fus tout de même heureuse de l'avoir vue et ne réalisais pas vraiment ce qui venait de se passer. 



Après cela, mon ami Taïwanaise, Léa que j'ai rencontrée sur internet vint me chercher pour faire le tour de la ville. Cette fille est la preuve incarnée de la gentillesse, de l'hospitalité et de la jovialité des Taïwanais : elle m'offrit une tonne de friandises taïwanaise et me fit visiter un marché de nuit (je ne sais trop où) envahi par les Chinois. Elle a d'ailleurs souligné plusieurs fois que les Chinois adoraient ce marché de nuit et que beaucoup de vendeurs adaptaient leurs marchandise aux besoins des continentaux. Léa me montra aussi une animalerie remplie de petits animaux exposés dans des cages de verre, dormant chacun dans leur coin. Elle m'emmena ensuite manger du poulet fris puis m'emmena sur son scooter pour faire un petit tour de la ville. A chaque fois que je monte sur un scooter, je vous des étoiles... les néons des rues défilent, le vent souffle sur mon visage, j'observe les clients des restaurants manger des montagnes de glace pilées (non aromatisée) pour se rafraîchir. Nous allâmes aussi dans le paradis des fans de musique asiatique : un magasin qui vendait toute sorte de bidules à petit prix et dont un étage entier était réservé aux CD et aux films. Inutile de préciser que j'ai fait une razzia, sous le regard amusé de mon amie. 

Ce fut une magnifique soirée et encore une fois, je me couchai heureuse en me rappelant tous les beaux souvenirs de la journée...

III Jour 7
III Humeur : heureuse, folle, émerveillée
III Musique du jour : Chris - Miss Right (lien)

J'ai pris du retard dans mon blog donc je ne me souvient plus des détails... alors pardonnez-moi si j'ai oublié de vous parler de choses pas intéressantes! 

Je me suis réveillée vers... je ne sais plus quelle heure et j'ai passé la matinée à ranger ma chambre qui, comme d'habitude, ressemblait plus à un squat de hooligans qu'à une jolie chambre d'étudiante bien sage. 

Après, je dois vous avouer que j’ai un peu oublié ce qu'il s'est passé... je crois simplement que je me suis encore levée hyper tard et que je n'ai passé qu'une heure à ranger. Bref... j'avais rendez-vous avec mes amis expatriés et Taïwanais à 14h devant Wenzao et il était environs 13h15 quand je me décidai à me dégoter de quoi casser la croûte. Je pris donc mon courage à 2 mains et arpentai la longue rue qui mène à Wenzao. Je fini par jeter mon dévolu sur une espèce de fast-food proposant des sandwichs ridiculement petits et tenu par un taïwanais se prenant pour un américain (casquette vissée à l'envers sur la tête et manière de parler un peu rustre) Je mangeai donc mon ridicule petit sandwich en priant pour ne pas mourir de faim à 16h... 

Nous nous rencontrâmes donc à 14h pour partir vers la belle île de Qijin (旗津), non loin du porc de Kaohsiung. Nous prîmes d'abord le bus pour arriver au métro pour arriver enfin à Gushan, là où nous devions prendre l'embarcadère. L'endroit semblait être le repère des jeunes branchés, certains revenants même d'une de ces fêtes où on vous lance de la poudre colorée dans la figure... juste pour le fun! Evidemment, c'était aussi le point de rendez-vous d'un millier de scooter, se garant de manière anarchique sur les trottoirs, au grand plaisir des piétons. 

Yu Chen nous conduisit dans un restaurant de crèmes glacées. L'endroit était encore bondé, la population s'en tassait à tous les étages et les ventilateurs portatifs marchaient à pleins gaz (la chaleur était terrible ce jour-là). Nous montâmes tous les étages (la chaleur était telle que mon cerveau n'avait envie que d'une chose : en finir avec la vie) pour enfin trouver une place au dernier étage. L'endroit était plutôt... bohème : les murs, fenêtres, tables et même le plafond étaient remplis d'inscriptions et de dessins en chinois. Je fus incapable de traduire ce qui était écrit mais je pense qu'il valait mieux ne pas essayer de comprendre certains messages. Le gentille Yu Chen prit son courage à deux mains pour aller commander ce que nous avions choisi dans cette interminable carte : de la glace pillée avec de généreux morceaux de mangue, agrémentés de deux boules de crème glacée à la vanille et au chocolat. Après quelques minutes, elle remonta et en avait profité pour faire venir 3 de ces amis dont l'un portait le malheureux surnom de "black" à cause de la couleur de sa peau (les Taïwanais ne supportent pas les peaux bronzées... pas évident lorsqu'on vit dans un pays situé en partie sous un tropique!). Ils furent tous trois extrêmement timides mais nous essayâmes malgré tout de leurs parler en mandarin, histoire d'avoir l'air amicaux et de se faire de nouveaux amis. La serveuse nous apporta un énorme saladier de glace et nous mangeâmes avec délice, malgré le fait que, en fondant, le mélange mangue - glace pillée - crème à la glace se transformait en un mélange liquide peu ragoûtant. 

Aurélien, l'autre assistant d'Annabelle, nous rejoint avec une de nos compatriotes expatriés et nous prîmes le bateau pour aller sur l'île. La traversée fut extrêmement courte mais agréable car l'air du large venait nous caresser le visage. Nous accostèrent dans le port de l'île (tout en faisant de grand "HELLOOOO" à un couple d'amoureux sur le bateau d'en face... le femme donnait l'impression qu'elle allait se jeter par dessus-bord, à cause de la honte que son mari lui causait en répondant de la même manière à nos salutations) et nous nous dirigeâmes vers la plage. Le chemin qui menait au bord de mer était remplis de petites boutiques, comme si on marché de nuit en plein jour avait pris possessions des lieux. Il y avait comme d'habitude, des boutiques de nourriture en tous genres (surtout des fruits de mer) mais aussi de casquettes et de maillots de bains (j'en ai profité pour acheter à un grand père un peu gueulard, les 2 shorts de bain les plus mignons que la terre ait porté!) 

La plage où nous sommes allés était très agréable et différente des plages que l'on pourrait trouver à la Costa Del Sole : les gens ne s'entassaient pas sur des transats mais s'asseyaient à même le sable et surtout se baignaient... complètement habillés!!! D'après Aurélien, porter un bikini ici, c'est presque vu comme du nudisme. Le sable était noir (sûrement à cause du fait que l'île est volcanique...) et l'eau était agréablement chaude. J'aurais bien voulu faire trempette me je n'avais pas pris mon maillot style années 20 avec moi... je me contentai alors de faire de photos et de tremper mes pieds avec délice. Ce fut un moment très agréable. 

Nous allâmes ensuite dans les hauteurs de l'île où se trouvaient des ruines d'une ancienne base militaire pour regarder le soleil se coucher sur Kaohsiung. des fêtes battaient leur plein partout sur l'île et des feux d'artifices sortaient de nulle part dans le ciel devenant de plus en plus foncé. La Tuntex Sky Tower s'élevait au-delà du bras de mer qui séparait la ville de l'île et Kaohsiung semblait immense. 

Nous redescendîmes ensuite vers la ville où nous allâmes manger dans un restaurant de fruits de mer. Ce fut très court comme repas mais tellement délicieux! Je n'ai jamais autant aimé les fruits de mer de toute ma vie! La chance nous a ensuite réservé un très beau cadeau : c'était un jour de célébration d'un dieu local et un cortège avait été organisé avec des personnages religieux avec d'énormes têtes côtoyant des nanas faisant du pôle-dancing sur des 4X4 décorés de néons (au grand plaisir de mâles du coin qui se délectaient de ce spectacle très "religieux"). Les feux d'artifice partaient de toute part et les personnages religieux faisaient leur dance traditionnelle sous le son de cymbales et des trompettes. Des hommes portaient aussi des autels portatifs et se dirigeaient vers le temple du coin où le fidèles lançaient des pièces dans une fontaine en essayant de faire retentir la cloche pendue à la surface de l'eau, afin que leurs souhaits se réalisent.  

Nous reprirent ensuite le bateau et retournèrent à Kaohsiung. Ce fut une magnifique après-midi et je fus émerveillée par la beauté de la culture taïwanaise. 

III Jour 8
III Humeur : fatiguée, heureuse, excitée
III Musique du jour : Magic Power - 我是誰我是誰我是誰 (lien)

Aujourd'hui, je dû changer de cours de chinois car il y a eu un léger quiproquo dans l'organisation du département de chinois. Je me suis donc retrouvée dans la classe d'Annabelle et d'Arnaud, mon camarade de classe arrivé le vendredi précédent. Je fus déçue car cela signifiait que je n'aurais plus jamais de petit déjeuné au cours de chinois...

Après cela, j'eu cours de culture française. Je me suis demandé pendant 60 minutes, ce qui m'avait pris de choisir ce cours... L'intitulé du cours disait que c'était en français et le français que la prof parlait était plutôt.... exotique. Certes, je veux étudier l'histoire de France, mais pas en chinois! Et je ne m'attendais pas non plus à passer une demi-heure à traduire la phrase "Louis XIV, roi de France et de Navarre est mort le 1er septembre 1715, peu regretté de tout son royaume à cause des sommes exorbitantes et des impôts si considérables qu'il a levés sur tous ses sujets." Ne comprenant rien à ce que la prof racontais, et profondément ennuyée par cette traduction, je me mis à traduire des mots du texte français en chinois, grâce à mon traducteur électronique, histoire d'élargir mon vocabulaire. Je fus un outil précieux à ma pauvre voisine de banc qui semblait ne pas comprendre un mot du texte et qui se basait sur mes traductions.

Je m'enfuis après une heure de cours et décidai d'aller manger au fast-food du campus car la faim me terrassait.
Le temps a passé à une vitesse incroyable depuis que je suis ici. Chaque jour est différent et l'ennui est un mot qui ne fait pas partie de mon vocabulaire, en ce moment. Je n'ai même plus assez de temps à consacrer à ce blog! Et maintenant, je me retrouve le bec dans l'eau car j'ai trop de choses à raconter...

Les cours à Wenzao deviennent de plus en plus trépidants : les conférences, examens et présentations me font presque penser que les cours de l'unif en Belgique sont d'un ennui mortel. De plus, les activités extra scolaires pompent aussi une bonne partie de mon temps libre. Mais je m'égare... je vais essayer de résumer ces dernières semaines en quelques paragraphes (en oubliant bien sûre la moitié du quart de ce que j'ai fait!)

加油我!

III 墾丁 Kenting (12-13 octobre 2013) 
III Humeur : heureuse, émerveillée
III Musique du jour: 周杰倫-烏克麗麗 (lien)


Un des événements qui a marqué ces dernières semaines est le voyage à Kenting. Je ne sais combien d'heures j'ai passées à baver sur les photos de ce coins de paradis avant de partir à Taïwan. Et là, paf! j'y étais. C'était un petit rêve qui se réalisait.


Nous sommes partis avec le département des relations internationales (ou quelque chose qui s'en rapproche... j'ai un peu oublié la dénomination exacte). Je pense que ce département est peuplé par les individus les plus excentriques de Wenzao! (ok, j'exagère) J'ai fait la rencontre de plusieurs Taïwanais hauts en couleurs mais tous aussi sympathiques les uns que les autres.

J'ai aussi pu, pendant ce séjour, constater que les Taïwanais ont une peur bleue du liquide qui tombe du ciel qu'on appelle "la pluie". Une goute de pluie a le même effet sur un Taïwanais que si de l'acide radioactive gelée (non, ça n'existe pas, mais ce représente parfaitement bien l'idée) lui perforais la peau. Le samedi, nous avons, en effet, dû faire face aux éléments qui commençaient à se déchaîner sur la magnifique plaine où les JO (Joyeux Organisateurs) avaient décidé d'organiser de sympathiques petits jeux de groupes. Même si cette pluie n'était rien en comparaison des giboulées belges de mars, nous nous abritâmes tout de même en attendant que les intempéries cessent. En vain... nous rentrâmes donc à l'hôtel pour continuer nos activités dans la joie et la bonne humeur (et une incroyable envie de dormir...) Vint ensuite le soir et bien sûr, la visite du night market local, activité favorite de tout bon Taïwanais qui se respecte. Une envie d'exotisme et une folie passagère me poussèrent à goûter ce met local très raffiné qu'est le calmar frit. Je dois avouer que j'ai été particulièrement séduite par son petit goût épicé que l'on retrouve d'ailleurs sur toutes les bestioles frites de cette île. Vint ensuite l'heure du coucher. Je fus seule car mes 3 colocataires (une compatriote belge, une Espagnole et une Anglaise) avaient décidé de rester en ville pour boire un verre.


Le lendemain, nous nous rendîmes à l'endroit le plus célèbre de Kenting : le phare blanc surplombant la mer et la vallée sur sa falaise. Le temps devenait plus clément et le ciel bleu prenait place. Ce fut un beau moment et surtout un changement d'air par rapport à l'air pollué de Kaohsiung. Je ne désirais qu'une chose : planter ma tente là et vivre les semaines suivantes en ermite sur ma falaise. L'herbe verte contrastait avec le ciel bleu et le phare blanc en un magnifique patchwork de couleurs estivales en plein mois d'octobre. C'est à ce moment que je me suis rendue compte de la beauté de Taïwan et de ses habitants. On dit d'ailleurs ici que le vert est la couleur du bonheur. Je ne peux que l'affirmer. Après la traditionnelle séance de photos, nous

retournâmes à l'hôtel pour manger et ensuite partir pour la plage.

Les plages belges semblent minables et sales en comparaison au bord de mer taïwanais. Le sable blanc constitué de minuscules morceaux de coquillages qui reflètent la lumière du soleil et la mer clair et propre rendent l'endroit encore plus idyllique. Une chose encore bien différente de nos plages belges (voire même européennes) : les Taïwanais sont incroyablement pudiques. Les gens ne se mettent pas en maillot pour nager dans la mer mais gardent leurs vêtements comme si se mettre en maillot constituait un attentat à la pudeur. Tout comme la veille, nous nous adonnèrent à de sympathiques activités comme se mouiller de la tête au pied et se tordre littéralement comme une vielle éponge pour récolter le plus d'eau de mer possible ou bien essayer de taper, avec les yeux fermés, son coéquipier avec une imitation de katana japonais. 好玩! Je pus aussi m'adonner au volley ball (sport que je ne porte pas spécialement dans mon coeur) et ainsi constater que les Taïwanais sont littéralement des quiches dans ce sport. La chaleur nous tapais tout de même sur la tête et, les activités terminées, une bonne partie d'entre nous plongea tête la première dans les délicieuses vagues. Vagues qui étaient tout de même assez fourbes que pour nous fracasser violement sur le sable de la plage. Ca n'avait pas l'air de déplaire à mes camarades Taïwanais qui se marraient s'être pris dans la face, une vague digne d'un mini tsunami. Ce fut sûrement un des moments les plus joyeux depuis le début du voyage et je n'arrivais toujours pas à réaliser que j'était en train de barboter dans la mer en plein mois d'octobre. Vive les tropiques!

Nous prîmes ensuite le car pour retourner vers Kaohsiung, la tête remplie de beaux souvenirs et de soleil (et les sous-vêtements encore pleins de sable et d'eau de mer).







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